La startup Terratis lutte contre le moustique tigre
Quel est ton projet ?
Terratis va permettre de réduire naturellement le moustique tigre. Cela peut paraître paradoxal mais nous allons relâcher massivement des moustiques mâles stérilisés afin de réduire les populations sauvages de ce moustique. On utilise le principe simple de la technique de l’insecte stérile (TIS) qui permet de freiner la reproduction d’un insecte ciblé.
Comment est nait l’idée ?
L’idée est naît en 2009 pendant mon doctorat à l’IRD de l’Université de la Réunion.
J’ai continuer sur ce sujet en recherche appliquée à l’étranger et en France. A mon retour en France je trouvais dommage que la TIS ne soit pas utilisée en France contre le moustique tigre ou en agriculture alors qu’elle représente une alternative aux pesticides et permet de répondre aux enjeux actuels.
Fin 2020, j’ai organisé un workshop pour réfléchir au développement de la TIS en Occitanie et c’est là que j’ai rencontré Amine Mokri à Agropolis. C’est à ce moment là que l’incubateur a débuté son accompagnement.
Quel est ton parcours ?
De 2009 à 2013, j’ai effectué un doctorat en entomologie à l’IRD de la Réunion et à IPSL FAO / IAEA à Vienne en Autriche. J’ai continué en post doc en Italie à l’Université de Perugia sur la reproduction du moustique tigre.
En 2017 j’ai fais du consulting pour le FAO / IAEA pour mettre en place des projets pilotes utilisant la TIS pour réduire les populations de moustiques dans différents pays en Amérique centrale. En 2018 j’ai pris un poste au CTIFL pour développer des programmes de recherche utilisant la TIS en agriculture. J’ai coordonné un réseau national, le collectif TIS, qui rassemblait différentes parties prenantes, en particulier l’INRAE et l’IRD.
J’ai aussi pu bénéficier de la formation Jumpin’Création du BIC de Montpellier. Depuis un an je me consacre entièrement au montage de l’entreprise.
Qui est l’équipe ?
- Clelia Oliva, Présidente
- Allan Debelle, Responsable R&D
Allan a travaillé pendant plus de 10 ans sur la reproduction des insectes, s’est spécialisé sur la TIS dès 2017 à l’Inrae en travaillant notamment sur la mouche Drosophila suzukii, un insecte ravageur agricole.
Pourquoi avoir opté pour la création de startup ?
La formation Jumpin’Création a permis de confirmer l’opportunité de monter une startup pour développer la TIS contre le moustique tigre. En parallèle, l’IRD mettait en place la preuve de concept à la Réunion avec la possibilité d’un transfert de technologie pour Terratis.
En quoi le projet intervient au bénéfice de la société ?
Terratis va permettre de déployer la TIS pour diminuer le moustique tigre, un moustique invasif potentiel vecteur de virus, dont la dengue. Il y a chaque année de plus en plus de cas de transmission locale de la dengue en France métropolitaine en lien avec les voyages et le réchauffement climatique.
L’avantage de notre solution est qu’elle bénéficiera à l’ensemble des citoyens car nos mâles stériles peuvent se disperser sur tout un territoire. Cette technique est une alternative efficace et durable aux pesticides en particulier en agriculture.
Quels sont vos objectifs sur les prochains mois ?
Notre objectif est de créer l’entreprise dans les prochains mois et de mettre en place la ligne de production pilote pour une preuve de marché en 2024.
Qu’est ce que vous apporte l’accompagnement de l’Université de Montpellier ?
Être accompagner par l’UM nous permet d’être ancré et connu dans l’écosystème d’innovation de Montpellier et de bénéficier de formations pour acquérir de nouvelles compétences. Le suivi par l’incubateur nous aide à challenger le projet à court, moyen et long terme.
A quoi va vous servir la BFT Lab ?
La BFT Lab va nous permettre d’avancer sur nos deux priorités: la stratégie de commercialisation et la stratégie d’industrialisation.